Demain : Tous neurotypiques ?

« Des personnes typiques, il y en a de plus en plus », se plaint on à la sillicon Valley.  Hier 85% aujourd’hui 92%, les compteurs s’affolent selon l’expression d’un responsable de la haute autorité à la normalité. Chance et vie, fidèle à sa ligne directrice a voulu enquêter sur ce phénomène inquiétant, l’épidémie de neurotypie. Pour cela nous avons voulu interview la directrice de la déléguation à la neurotypie : Claro Companero

Bonjour Madame Companero, pouvez vous nous dire à quoi sert la délégation à la neurotypie ?

 C’est très simple, d’abord nous sommes engagés sur le terrain. Quand des remontées nous sont faites, nous agissons sur tous les dossiers de discrimination à la neurotypie. Par exemple, quand un enfant typique est refusé en IME alors qu’il a un petit problème d’écriture, nous contactons l’IME pour qu’il soit pris rapidement. Sa place n’est évidemment pas en classe, qu’y ferait-il? Bien sûr, les remontées, doivent être circonstanciées, validées, nous menons notre enquête pendant 2 ans et ensuite nous agissons.

Mais nous ne limitons pas à cela, devant le désarroi de beaucoup de parents concernés, nous avons créé une cohorte, la cohorte marlène  (un hommage à notre ministre si typique). Je le dis clairement « aucun enfant et adulte typique » ne sera sans solution, il pourra au moins bénéficier d’une heure d’accompagnement. D’ailleurs notre président a lancé deux gros chantiers de 300 millions d’euros, la maison de la neurotypie (avec un distributeur de boissons pour converser, des rappels de thèmes de conversation « Qu’as-tu fais ce week-end ? », et une bibliothèque contenant l’intégrale de Marc Levy). Chaque personne typique doit pouvoir s’y sentir bien. Bien sûr, pour ne pas laisser les parents dans le désarroi d’une annonce difficile: « votre fils est typique », un numéro vert est prévu, même si les professionnels sont surchargés: neurotypie info et solution.

Qu’avez-vous à dire à tant de parents qui pensent que leur enfant typique ne sera jamais informaticien ou n’aura jamais sa place chez Andros ?

Je leur dis : « ne vous inquiétez pas ». La stratégie neurotypie prévoit un dispositif pour 4 personnes typiques par département, pour pouvoir intégrer un jour une filière réservée aux personnes autistes. Certains esprits chagrins diront que c’est sous-dimensionné et qu’ils n’ont aucune chance d’intégrer une filière informatique (, mais à ceux-là je dirais, voyez le travail engagé par Sophie et moi-même depuis des années. Nous travaillons sur un projet d’inclusion inversée, pour que chaque personne typique puisse bénéficier d’une UEMA en inclusion inversée. Mais pour l’instant, beaucoup d’enseignants ne sont pas d’accord « on n’est pas formé pour ça, il n’a pas la posture d’autiste: il bavarde, pose des questions inutiles… ».

D’après vous, pourquoi cette augmentation du nombre d’enfants typiques ?

Les causes peuvent être nombreuses, notre mode de vie, notre alimentation industrielle, l’environnement, la pollution. C’est là que la cohorte Marlène, première cohorte de parents typiques va être mise en place. Grâce à ces données, nous pourrons guider jusqu’à in-utero et laisser à chaque parent le soin de savoir s’il veut garder son enfant si typique. On sait qu’aujourd’hui un enfant typique a de grande chance de finir par voter Macron à la retraite, je pense qu’il faut évaluer le ratio bénéfice/risque.

Constatez-vous dans votre quotidien cette augmentation ?

Bien sûr, c’est pourquoi notre président adopte des stratégies propres à la neurotypie, il ne répond pas aux questions, propose des commissions ou des rencontres une fois les décisions prises, . Au départ, nous pensions à des interviews sur Politis ou autre, mais finalement en rentrant dans le monde neurotypique, nous avons compris que nous devions parler avec leur référentiel (pif gadget et Playboy). Pareillement nous sommes entrés dans le monde du rural typique pour proposer des informations simples de notre président données à 13h quand il revient du travail au champ et branche TF1. Au final, une personne typique est cohérente si on entre dans son référentiel (ce que je déconseille de faire aux personnes neuroatypiques)

Un dernier mot pour la fin ?

Cette pandémie est inquiétante, mais nous sommes sur le front de cette guerre à la neurotypîe engagée. Nous avons d’ailleurs commencé à utiliser un médicament. Les souris typiques préféraient ne plus socialiser et travailler à la recherche de la sortie du labyrinthe, c’est un bond gigantesque. Bientôt nous entamerons la phase expérimentation sur l’humain, c’est très prometteur, encore un espoir qui démontre l’excellence de la recherche à la française !

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